Nos mères ne sont pas encore là. Je crois qu'on s'en fout. Seulement, Gabriel ne sait absolument rien faire en cuisine. Il n'a pas une semaine encore, je lui ai sauvé la vie en retirant la galette radioactive du micro-onde. J'entendais la machine crépité de mon logement en haut. Maintenant, je lui fais ses soupers quand sa mère ne rentre pas. Ça me fera peut-être engraisser, de manger avec une autre personne.
Quand je vois sa mère, je sais pourquoi Gabriel est joli. Mais oui, c'est pas mal, Gabriel est un mec qui pogne et je sais le reconnaître.
C'est vendredi et Martin a décommandé le party. La raison est bien évidente; parents perdus trop vite retrouvés. C'est pour Gabriel que je trouve cette histoire bien triste. Autrement, moi, j'y survie bien.
«Faudrait tout de même pas gaspiller ça.» Il me montre son petit foutoir de sac bleu. Sa crotte de hamster est dedans. Ma vrai question est plutôt à savoir si ça peut passer date...
-«A vrai dire, je ne comprend pas comment tu peux faire...»
-«Tu en as pas pris asser l'autre jour pour savoir!» Il revient toujours là-dessus. Mais l'autre jour, justement, j'ai toussé des heures de temps. J'avais une glue dans la gorge, elle ne partait pas. J'ai même bu une bière entière, toute droite pour me débarasser de ça. N'a rien fait. *T'en as pas pris asser*. Je m'imagine que la substance doit m'étouffer raide mort pour pouvoir planer un peu.
Je ne sais pas comment mon cerveau a fait le calcul, mais ma bouche a eu l'air d'accord avant moi.
«Okay..»
«Voilà un homme!» fait Gabriel. *Voilà un homme*.. oh! je me sens bien.
dimanche 8 avril 2007
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