dimanche 25 mars 2007

Cricket son Ombre.

Bienvenue très chers...

J'ai la grosse tête. C'est pas ma faute, c'est celle de mon père poète-fier-féministe. J'ai eu envie, -faut peut-être souffir- de vous présenter mon plus beau refuge. Cricket. Je me le suis bâti de toute pièce. Et parfois en méprisant le voisin... histoire romancée de mes 16 ans...jusqu'à aujourd'hui.

J'aimerais tenir le coup jusqu'à vous faire voir Poudre... Laissons-donc Cricket se dévoiler...


bonne lecture, TinkerBell
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Je m'ennuie, à n'en crever là, ici, sur ma chaise à roue sur billes bon marché qui ne roule plus tiens. Je suppose que l'éthique demande à ce que je me présente? Je n'aime pas l'éthique. En fait, je l'emmerde. J'ai passé trop de temps à faire de moi quelqu'un que je m'y suis perdu.Il n'y a pas une carte qui va me faire revenir. De toute manière, avant et maintenant, la seule différence c'est une voix qui a enfin muée et quelques boutons en moins...Seulement, pour toi et elle, je ferais encore mon impossible, parce que je suis moi, je suis un con...
Je m'appelle André-Hugues Lamotte-Dubois. C'est laid. Exactement comme mon physique. C'est pour ça que l'on me nomme Cricket. On m'a fait comprendre très rapidement que l'on pourrait m'écraser aussi facilement que pour l'insecte. De toute manière, j'ai toujours appris à cooopérer docilement...Pour faire le topo, je crois que même si j'avais été invité à une quelconque partie de plaisir, ma mère ne m'aurait pas permis d'y aller. Je n'ai jamais eu a l'affronter en quatre ans, deux mois et sept jours de secondaire.Bel actif.
Tout ce que je connais des filles, sont ma mère, et mes énormes voisines. Elles doivent avoir atteint la cinquantaine il y a déjà six ou sept ans, elles parlent sans cesse, dégluttient terriblement fort et débattent ensemble au sujet de leur roman-savon préféré.C'est débile, ça m'effraie même. La chaîne de télé à du le remettre que pour elles, car je sais qu'elles téléphonent chaque fois qu'une publicité télévisée les déplaisent.
Côté filles, je ne connais rien. J'ai bien vu grandir mes cousines. Comme les filles de l'école. Il m'est arrivé d'oser demander à ma mère. Soit je tourne trop autour du pot et qu'elle ne comprend rien à mon «jappement», soit elle dit que je l'emmerde et m'ordonne de retourner à mon ordinateur un peu pour voir si j'y suis. Désormais, je la laisse boire en paix, et je préfère deviner.
C'est bon d'avoir une famille sur qui l'on peut compter...
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J'ai faim. C'est de ma faute, je suis aller m'assoir à la cafétériat. Ils m'ont vu, c'était certain, mais j'ai de la chance, j'ai eu le temps d'engloutir le reste de ma pomme. Le monde est bon...
Croyez-vous que c'est parce que mon estomac (qui a déjà finit de digérer ma pomme) pratique ses vocalises qu'elle me regarde. En fait, elle me fixe. C'est surement une meilleure raison. c'est Kathy Grenier ma voisine. Ce qui nous renvoit au fait qu'elle est la blonde d'Alexandre Lemay. Ce merdeux m'a déjà tappé la face parce que Kathy lui a raconté que j'avais perpétré un attentat à main levés sur son derrière. Le problème de Kathy, c'est qu'elle croit que tout le monde veut toucher son derrière. Dans la salle de bain, c'est écrit «Kathy donne la vie» et il y a l'ébauche d'une maladie vénérienne à côté. C'est choquant. C'est vrai. L'ironie, c'est que jamais je n'aurais mis la main sur son derrière. C'était un autre qui a relâché tous les mois de contrôle sur lui-même. Évidemment, l'immonde incapable a poser son geste dans une foule primale qui se rendent toute en même temps dehors après que la cloche ait sonné. Il a fuit tout de suite après. Quand Kathy s'est retournée, elle m'a vu avec mon air déjà paniqué. Après un bref entretien avec le pimp de Kathy, j'ai été jugée coupable et reçu la sentence de manger au pot de bébé pendant quelques temps.
Un jour je repenserai aux moments que je m'efforce de traverser présentement et j'en aurai le goût de tuer, tellement c'est laid, c'est con...c'est sale.
-«Cricket?» Elle me parle. Je ne veux pas qu'elle me parle. Je garde les yeux dans mon cahier d'exercices. Jamais les petits dessins abrutissants n'auront été aussi intéressants. Je pourrais bien décontracter mes bras qui pendant de chaque coté de mon corps, mais j'y suis incapable.
Finalement, et heureusement, la cloche qui sépare ou rassemble les troupeaux de bétails de l'école sonne.Il ne me reste plus qu'à prendre un semblant de transport scolaire. Mon image est plutot celle d'un autobus de prisonniers ayant tué le gardien et qui n'ont qu'une cléf pour leur mettons traduit davantage le chaos qu'émet les bêtes adolescentes en proie d'une rage collective.
Que fait un criquet au milieu d'un cirque d'éléphants, de lions ou encore de ballerines à grandes gueules? Probablement comme moi, l'allure idiote, pauvre couillon n'ayant que pour seule arme son visage pour faire fuir les ennemis émminents.
Devant moi, un mec avant qui j'ai fais son premier secondaire deux. Il y est encore, ça fait trois fois qu'on le recale. Je met en relation tous les joints qu'il se fume et son incapacité à décrire un solide dans les cours de math.
Sur le chemin de l'école, je balance mon sac. Ça me détend. J'ai l'air autiste, parfois on me lance des roches, mais je continue de le faire. Il me parait long, souvent. Ce soir, j'ai la paix, mais je m'ennuie.
-«Cricket!» Je lève la tête. C'est le propriétaire. Qu'est-ce qu'il me veut ce gros derrière ambulant? J'ai envie de lui répondre «ouais M gros cul?»

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